10 avril 2012

Pour ou contre le CM1-CM2 ?

Pour préciser mon propos, je tiens à dire que la suite de propos largement décousus n'a pas d'autre objet que de faire un bilan en fin de course de ma première année de cycle 3. Il ne s'agit pas de demander la disparition de ces deux niveaux et d'envoyer les gamins à la mine, hein, on m'aura compris.

Depuis que je fréquente les écoles à titre professionnel, je suis toujours un peu perplexe face à cette classe, réputée difficile, surchargée et traditionnellement confiée aux mâles (quand il y en a dans l'école, ce qui est rare, hélas). Il y a du bon et du mauvais. Commençons par les aspects négatifs :

Le moins :

- les notions plus ardues (je suis moyennement à l'aise avec la science et l'anglais moi madame)
- les corrections à n'en plus finir (au moins une heure tous les soirs, parfois deux ou trois).
- la crise de préadolescence des CM2 au printemps. Gros, gros point noir.
- le surnombre (comme ils restent assis, on en profite pour bourrer les classes, malin).
- les évaluations nationales (un dispositif coûteux et lamentable à la charge des enseignantes)
- les évaluations d'anglais (idem.)
- les parents (bébé rentre en sixième, tout le monde se réveille bizarrement)
- le stress du passage en sixième justement.
- les critiques (trop de devoirs, pas assez de devoirs)
- les énormes disparités de niveau et le manque de temps pour différencier correctement.
- le programme archi lourd (va falloir alléger le français ou supprimer l'histoire de l'art parce sinon...)
- par conséquence, une pédagogie plus directive et plus rigide qu'en maternelle (moins intéressante à mon sens)
- la discipline et le rapport aux élèves (beaucoup d'opposition, parfois de vrais détresses humaines, et paradoxalement de grosses demandes affectives).
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Le plus :
- des notions passionnantes (en histoire, un régal !)
- la possibilité d'aller très loin dans les débats, avec des arguments très intéressants et pertinents.
- un rapport plus adulte avec les élèves, qui développent au cours de l'année une vrai maturité.
- la possibilité de les faire réfléchir sur leur apprentissage, leur image d'eux même, la possibilité de les faire réfléchir tout court.
- une pratique de classe moins physique qu'en maternelle, la possibilité de se poser cinq minutes pendant un exercice ou un contrôle par exemple.

Bref, en dépit d'intérêts indéniables, je crois que je serai décidément plus à ma place en maternelle ou en cycle 2. Hélas, ces deux niveaux étant fort courus, je crois que je vais avoir le temps d'apprendre à aimer le cycle 3 avant d'espérer avoir des petits. Tant mieux au fond.

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