8 janvier 2012

Une année entière.

En 2011, il y aura eu des larmes, beaucoup, quelques joies aussi.

Janvier.
Il fait très froid. Mon métier me plaît même si les claques sont décidément nombreuses.Je suis très fatiguée et ma santé commence à en pâtir. Mon amie E. (qui vit chez sa sœur, pas trop loin de chez moi) me prépare de délicieux goûters tous les lundis, des balises dans la nuit.

Février.
J'ai mon permis après quatre tentatives et six ans d'attente (ouais je sais, j'étais pas pressée). C'est la liberté, l'autonomie... et les grands frais ! J'achète Gwendoline, cent cinquante mille kilomètre (mais c'est dans les meilleurs pots que l'on fait les meilleurs soupes, parait-il), blanche comme la neige tombée fin 2010, sportive et peu gourmande. Ma deuxième maison.

Mars.
Fileuse est mise aux arrêts de rigueur sous peine de tourner cinoque. Pendant quinze jours, quatre écoles se passent de mes services et je coule des jours tranquilles. Le soleil revient petit à petit et réchauffe mes vieux os. Je décide de déménager.

Avril.
Une collègue et amie démissionne de son poste. Définitivement. C'est un petit deuil. Il fait bon. En terrasse, je repère un appartement pas trop cher dans un joli quartier. Je téléphone, rendez-vous est pris. Trois semaine plus tard, je donne mon préavis de départ.

Mai.
Le 17 mai, je reçois les clefs de mon nouveau chez moi et j'y dors le soir même. N'ayant pas d'eau chaude, je décide d'aller enquiquiner le voisin (on est deux sur le palier) pour qu'il démarre mon chauffe eau. A onze heure du soir. Il ne m'en tient pas rigueur et m'invite à manger le samedi suivant.

Juin.
Je croise de plus en plus souvent le voisin. Il est sympa et aussi flingué que moi. J"apprends qu'il est architecte et le rebaptise d'office l'Archi. Les affectations sont décidées : ma longue lutte a porté et je suis affectée sur un seul poste, en cycle 3.
La sœur de E. déménage, fini les goûters. E. part pour Paris préparer son mariage. Je comprend que ce ne sera plus jamais comme avant.


Juillet.
Je retourne enquiquiner l'Archi sous un prétexte fallacieux. Depuis, je continue.
Les vacances ! Je me remets à lire, à rire, à vivre.
Ma soeur revient enfin au pays après huit mois d'absence. Je me sens soudain moins seule.

Août.
Départ (en fanfare) pour l'Aveyron avec l'Archi puis pour l'Espagne. Je reviens des JMJ transformée avec des souvenirs pour la vie. Mariage d'E. et fin d'une époque.

Septembre.
La reprise. Cette fois-ci, c'est moi la patronne. Les réunions s'enchaînent et je commence vraiment à apprendre le métier. Les journées sont magnifiques.
L'année sera studieuse : je prends ma plus belle plume et m'inscris en master de lettres.

Octobre.
Je me crois malade mais ce n'est pas une grippe. C'est plus simple et infiniment plus terrifiant. Je passe une journée terrible à l’hôpital. J'ai par la suite beaucoup de chagrin et l'espoir ce que ce menu drame m'aura fait grandir un peu.

Novembre.
Je parviens enfin à dire nous en parlant de moi et de l'Archi. Je vais mieux. Les jours raccourcissent.
C'est la galère au boulot. J'en ai marre et me replonge de plus belle dans ma recherche abandonnée en Octobre.

Décembre.
Noël arrive sans que je m'en rende vraiment compte. Je reçoit une platine, des bouquins et me remet aux vinyles et à la lecture. Je passe les vacances en compagnie de Joan Baez et de Xavier Grall.
Ma petite compagne de misère rend ses premières visites au vétérinaire.

Ces quelques notes éparses sont assez sombres. En fait, je suis contente que l'année soit terminée même si je me demande ce que le sort me réserve en 2012.
Je me souhaite en tout cas plus de douceur et de sérénité. Meilleure année à tous.

2 commentaires:

  1. Ton article me parle beaucoup.
    2011 fut en noir et blanc.
    Avec, parfois, un rayon de soleil. Avec un "petit" drame, pour le réveillon du jour de l'an. Ce fut plein de douleur, mais ça marquait également la fin de cette fichue année. J'y pense encore chaque jour.
    Alors un peu comme un dernier exorcisme, je te souhaite un 2012 plein de lumière et de commencements.

    Manel.

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