Un cuir, un vrai.

Le blouson en cuir concentre tous les clichés. C'est James Dean et Marlon Brando, les Apaches et les Beatniks. C'est l'Aventure et la Rébellion. Moi, évidemment, j'ai toujours rêvé d'avoir un blouson en cuir.


L'année dernière, avant de partir à Prague, j'avais acheté une veste en simili dans une grande enseigne. Certes, la coupe n'était pas trop mal et le plastique faisait illusion mais cet ersatz ne me satisfaisait pas pour autant. Le problème, c'était le prix, toujours pareil. Pour un vrai de vrai en cuir, pas la peine de compter moins de 100€, une somme donc. Ne pouvant pas payer le prix du mythe, je me suis donc contentée de mon cuir d'opérette tout en rêvant du perfecto de Lisbeth Salander.

Aujourd'hui, enfin, je L'ai.
Il est noir, il est beau, il est brillant et le croirez-vous ? Il est en cuir et à moitié prix. Il est tellement canon que je l'ai posé sur mon canapé pour pouvoir l'admirer tout mon saoul pendant des heures. Je l'ai essayé une bonne douzaine de fois et je m'étonne encore de son poids. Je m'extasie sur la douceur de la peau et constate que ce fichu blouson donne une allure folle à mon pyjama en pilou (et il faut le faire). Comme une jeune mère scrutant son nouveau né, j'ai bien sûr vérifié qu'il possède bien tout ce qu'il faut, là ou il faut :

• un col en tissu sous le col en cuir (pour la transpiration, bien sûr),
  
• une fermeture éclair apparemment solide,
  
• des boutons pressions en nombre suffisant,
  
• deux poches verticales de chaque côté de la fermeture (spécialement conçues pour avoir l'air cool quand on y glisse les mains),
  
• des surpiqures sur les flans (pour se cramponner en moto),
• des surpiqures sur les épaules (pour éviter que la sangle de la guitare n'use le cuir),
• une martingale,
  
• des fermetures éclair sur les manches.

Bref, la copie de celui de Marlon, la ceinture et la moto en moins. La classe. Là, c'est sûr, mes CM2 du jeudi vont arrêter de faire les malins.


De cette expérience transcendante, je tire deux conclusions.

1°) Acheter une belle pièce procure de réelles satisfactions esthétiques et sensorielles, surtout quand on paye la pièce en question à moitié prix.

2°) Je suis définitivement abrutie.