23 novembre 2010

Coule !

Pendant toute cette sombre période d'octobre à novembre, j'ai cru à un moment que le ressort claquerait, que je lâcherais : le repos, enfin. C'est un verre à la main, au téléphone avec une amie chère que j'ai eu soudain cette certitude. Je n'arrêterais pas. L'éthique peut-être, l'orgueil sûrement.

Très peu de gens savent à quel point c'est dur, aliénant. On n'en sort jamais, on ne déconnecte jamais. Le travail à faire, à faire faire, à refaire est en permanence sur un coin du bureau mental avec un en-tête « urgence ».

Par la force des choses, je suis devenue une machine. Une machine à enseigner. Une sorte de photocopieuse-trieuse hyper perfectionnée avec option correcteur orthographique et calculatrice intégrée. Et puis, malgré tout le temps passe, on se résigne à s'habituer. Au cataclysme de début d'année succède une routine de l'abattage, de la solitude et des préparations bâclées.

Pour finir, soins aidant, réapparait sous les strates de détresse, de fatigue, de colère la Fileuse que j'aime bien. Celle qui s'intéresse aux autres, qui sourit, qui réfléchit, qui a envie de faire. Dommage simplement que l'excavation soit chimique.

Plus que trois semaine.

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